
Je vis à l’étranger, je parle très bien la langue du pays, je voudrais travailler pour vous
C’est un très bon début !
Le chemin pour devenir un professionnel de l’interprétation commence par l’amour des langues, par une certaine facilité à les apprendre aussi, le plus souvent dès le plus jeune âge, mais parler couramment ou même maîtriser parfaitement une langue étrangère ne fait pas de vous un interprète.
Pourquoi dit-on « interpréter » plutôt que « traduire » ?
L’interprète écoute et comprend le message dans une langue (« langue de départ ») et le transmet dans une autre langue (« langue d’arrivée ») avec les termes, les structures grammaticales ainsi que l’ordre des idées et les adaptations propres à la langue d’arrivée.
Il y a surtout la phase de « compréhension » entre « écouter » et « parler » (Comment faites-vous pour écouter et parler en même temps ? nous demande-t-on souvent).
Pour le faire avec clarté, fluidité, élégance et précision, il faut être réactif, maîtriser la technique, ne pas céder au stress (qui est souvent là), être capable de prendre des notes pour retransmettre un discours sans interrompre l’orateur lorsqu’il s’agit d’une interprétation consécutive…
Comment devient-on interprète ?
En ayant fait des études d’interprétation !
L’interprétation de sujets très variés et souvent complexes requiert de l’interprète une grande culture générale, d’une part, et la maîtrise des techniques d’interprétation de l’autre.
Un futur interprète a accès à une formation professionnelle en interprétation consécutive (avec prise de notes) et simultanée (en cabine) après avoir suivi d’autres études.
Des études en sciences politiques, en économie ou en droit permettent à l’interprète de constituer une base des connaissances qu’il renforcera ensuite tout au long de sa carrière.
Quelle formation professionnelle pour devenir interprète ?
Pour accéder à une formation d’interprète, il faut donc avoir suivi un premier cursus, justifier de séjours prolongés dans les pays des langues apprises et réussir le concours d’entrée d’une école d’interprètes, par exemple l’ESIT à Paris ou la FTI à Genève.
Il faut parfaitement maîtriser les langues étrangères dans lesquelles on souhaite travailler plus tard : à l’école, on pourra les perfectionner, mais on n’aura pas le temps de les apprendre !
Pendant deux ans, on se forme aux techniques professionnelles de l’interprétation simultanée et consécutive. Les cours sont dispensés par des interprètes expérimentés et actifs sur le marché.
Quel parcours professionnel à l’issue des études ?
Ainsi, un jeune interprète diplômé a fait au minimum 5 ans d’études, dont deux en formation avec les meilleurs interprètes professionnels, dans sa combinaison linguistique.
Il se perfectionnera tout au long de sa carrière, en partageant ses journées de travail avec des collègues plus expérimentés, et se constituera des connaissances dans de nombreux domaines.
Ce qui est intéressant et probablement assez unique, c’est que le jeune diplômé travaille tout de suite aux côtés de ceux qui étaient ses enseignants.